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Publication de Dévalisée

Publié le par Eric Bertrand

"Objets inanimés, avez-vous donc une âme?" Ce roman qui vient de sortir répond à la question en entrainant le lecteur dans un drôle de voyage à travers les Highlands d'Ecosse... Disponible dans toutes les bonnes librairies.

Publication de Dévalisée

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« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°13) George Orwell : « la Ferme des animaux »

Publié le par Eric Bertrand

Quand les cochons prennent le pouvoir dans une ferme, même si c’est pour faire pousser le meilleur blé et élever les meilleures bêtes, ils gardent au fond d’eux l’instinct de la fange et assez d'appétit pour se manger entre eux.

 

« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°13) George Orwell : « la Ferme des animaux »

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« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°12) Eugène Ionesco : « Rhinocéros »

Publié le par Eric Bertrand

Dans cette pièce, le spectateur assiste à un phénomène à la fois « absurde » et angoissant. Les personnages sont, les uns après les autres, rattrapés par les symptômes d’une pandémie qui les transforme en rhinocéros. La bête élémentaire, brutale, cuirassée et dotée de la corne redoutable est le symbole de la brutalité aveugle. Dans la ville où sévit ce que Ionesco appelle « la rhinocérite », aucun citoyen n’échappe à la nouvelle « conformité ».

Pour ne pas être marginalisé, il faut suivre le troupeau et écraser les derniers résistants. Béranger est de ceux-là : il affirme qu’il est un homme parce qu’il refuse la mise au pas et le pouvoir totalitaire. Cette pièce avait de l’écho au lendemain des périodes nazies et fascistes, elle en a toujours aujourd’hui et plus que jamais.

« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°12) Eugène Ionesco : « Rhinocéros »

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Auprès du ruisseau avec Marcel Moisan à l'occasion de la sortie du livre "Eh ! Papy, qu'as-tu fait dans la vie?"

Publié le par Eric Bertrand

Depuis qu’il est allé à l’école de Trémuzon, qu’il en entend encore la voix de l’institutrice, Marcel trouve que la langue est un vin doux. Et je me souviens de lui et de son goût pour la poésie. À travers son recueil de poèmes paru ces derniers jours aux éditions « la Roche de Muzon », il reprend miraculeusement entre les genoux ce moulin à café de son enfance et fait tourner la manivelle des mots. Et petit à petit, les grains du Temps passent dans la trémie de sa mémoire.

Dans cette Bretagne d’avant le remembrement, il se revoit, les mains sur les cocottes de frein de son nouveau vélo ou caressant la crinière des chevaux, ou sur le chemin de l’école et des premières émotions, quand le cœur crie « Victoire ! » sur une fourmi ou une araignée… Il se sent chevalier servant, occupé à guetter « les princesses des champs », libellules, ces autres « demoiselles » qu’il admire parmi les fleurs qui jouent « à qui veut se faire voir la première ».

Certains textes renvoient au tournant du siècle, siècle de « fournaise » qui a vu les hommes s’entretuer. Il sait hélas, que les choses sont éphémères, pose déjà un regard inquiet sur la diminution de la biodiversité : « Et même les abeilles si utiles pourtant ont presque disparu et ça c’est inquiétant » ; observe les détails de sa vie passée comme il observait le nid des pinsons au printemps ; caresse les mots comme il caressait son orange de Noël ; parle avec ses vaches, ses poules et ses lapins ; laisse chanter loin de lui les Sirènes du Progrès ; s’accroche à son mât, à ses champs, au boudin, au saucisson et au petit vin du dimanche ; se laisser griser le temps d’une danse ou « à soixante-dix ans passés », au cours de l’un de ces « voyages organisés par le club » au Portugal, en Italie, au Tyrol, en Andalousie, en Belgique… « Les voyages forment la jeunesse mais occupent aussi le temps de la vieillesse. »

Ce qui comptait pour lui, c’était de sentir battre son cœur, ce cœur auquel il dédie un long poème au centre du recueil. Il bat au rythme des saisons, au balancier du Temps, marque l’inquiétude de l’âge qui vient, de la santé qui défaille. Il sent filer entre ses doigts l’eau si pressée du Temps, aussi pressée que celle du ruisseau dans le pré où « à dix ans à peine », il envoyait de faux bateaux se faufiler parmi les herbes. Comme les mots dans un livre, ces brindilles ont fini par trouver leur place.

Vingt-cinq ans ont passé. Merci Marcel, auprès de ton cerisier, je te revois maintenant et c’est comme si je t’entendais à nouveau et même un peu mieux.

Auprès du ruisseau avec Marcel Moisan à l'occasion de la sortie du livre "Eh ! Papy, qu'as-tu fait dans la vie?"

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« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°11) Victor Hugo, « les rois (et autres fous) s’amusent » …

Publié le par Eric Bertrand

Il y a souvent chez Victor Hugo ce rire grimaçant qui ridiculise la passion et lui donne les fausses allures d’une bouffonnerie. C’est dans le Roi s’amuse Triboulet, le clown de François Premier qui essaie de protéger Blanche, sa fille secrète, des discours mensongers du Roi ; c’est Ruy Blas, valet à la cour d’Espagne qui aime de loin la Reine, « vers de terre amoureux d’une étoile » ; c’est Quasimodo, le Pape des Fous, qui tombe à genoux devant l’aérienne danseuse Esméralda ; c’est le saltimbanque Gwynplaine, l’homme qui rit, qui renaît dans le regard de la lumineuse Déa. « Cette femme rayon » est aveugle et ne voit pas « le monstre » dont la foule se moque, mais « l’ange » dont elle perçoit la Vérité au-delà du spectacle des apparences et de la farce du pouvoir.

« En lisant, en écrivant »… (Dosette de lecture n°11) Victor Hugo, « les rois (et autres fous) s’amusent » …

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