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En Angleterre ! Version réalisée à partir des notes de voyage des élèves de 4°F : 3/4

Publié le par Eric Bertrand

             On dit que quand les corbeaux de la Tour de Londres sortiront, l’Angleterre sera envahie.

             J’ai laissé s’envoler les corbeaux de mon ennui et j’ai déployé mes ailes au-dessus de La Tamise. Angleterre, c’est moi qui t’envahis ! Londres, Trafalgar Square, Hyde Park, Greenwich, Hastings, Brighton, me voilà !

              J’ai contemplé l’horizon, survolé sur une magnifique colline verte, les ruines du château de Guillaume le Conquérant. C’était il y a très longtemps... Comme le temps passe, my god ! J’ai moi aussi affronté les Anglais, ils ne sont pas si terribles que ça, même s’ils manquent parfois de politesse ! Dans ma famille, le champ de bataille est aux toilettes, masques à gaz et grenades garnissent encore les murs. La balle est au prisonnier. Water closed !

               Les Anglais sont maniaques. Dans les maisons sans volets, ils aiment le ménage. Mais ils aiment aussi les chats. Dans ma famille, il y en a huit. Moi, je protège la souris de l’ordinateur. J’adore protéger les souris et effleurer les touches du clavier qui est très différent du clavier français. Ça me fait du bien de caresser les touches et d’écrire dans ma langue natale. De toute façon, ici, ils sont tous nuls en français, Lisa et Michael, Shashi, Amanda et Robi, Simon, Linda, Marion, Star, Tash, Martin, Lesley... Pas un pour racheter l’autre !

                Les doigts sur le clavier, je préfère les écouter parler. D’ailleurs, ils parlent tellement vite qu’on a l’impression qu’ils chantent. On croirait entendre des oiseaux. Ils mangent un peu les mots. Moi, j’ai un peu progressé en anglais, mais j’y arrive toujours pas. Ils sont vraiment plus doués que moi !  Normal, ils sont anglais ! C’est peut-être aussi parce qu’ils mangent des trucs vraiment spéciaux, des nuggets de poulet géants, du chicken poivré, de la pizza aux frites, des gaufres à la pomme de terre, du poulet à l’ananas, des petits pois crus, des choux-fleurs à la vapeur et de la compote de pommes à la custard ! Girls, breakfast is ready !...

                  De toute façon, ici, c’est mieux qu’au collège ! Et j’ai déjà appris plein de choses ! Je me suis fait le palais ! Ma bouche, c’est Buckingham Palace ! Le soir, on mange à 18h00, et le matin, au petit déjeuner, on avale de la confiture au gingembre qui a un goût de savon, du beurre de cacahuète, des toasts et des corn flakes. Pour le pique-nique, on me file des rouleaux de pâte fourrés de carotte, de salade et de jambon, et au dîner, place aux pâtes sans garniture, aux flageolets sucrés et à la mousse à la fraise sur lait de fraise... Would you like a drink ? Et il n’y a même pas de serviettes pour s’essuyer à table !

                   J’ai dû quitter ce beau pays après une nuit en discothèque.

                     Dans le tonneau de ma mémoire, les fish and ships dansent avec les muffins au chocolat. Les lumières des lasers s’allument comme les phares des voitures qui ne roulent pas du même côté que nous... Les voitures roulent et le son s’amplifie. Les voitures roulent et les feux rouges sont des spots qui ne passent pas au vert comme en France. Les décibels me tapent les tempes et je crois entendre les vagues cogner contre le bateau. Je revois les galets multicolores sur la plage, les milliers de coquilles d’or sous la coupole de la salle de musique, les punks aux cheveux blonds, aux crêtes vertes, bleues ou roses, à tous les coins de rue. Je revois la relève des gardes qui font le guet à cheval, les gardes figés sous les grands chapeaux poilus. Je revis la chasse au trésor. Je revois l’or et les diamants, les bijoux de la Reine. J’entends encore les sirènes des véhicules de police et de pompiers... Je n’ai rien volé du trésor de la Reine, je le jure ! Je revois les Ferrari et toutes les autres voitures de richous. Les Anglais ont presque tous des belles voitures. Je ne suis rien qu’un humble froggie en balade, just a nice frenchy on holidays. Je n’ai rien à déclarer. Nothing to declare ! Je respire encore l’odeur des huit chats et le vomi du chat Freezer que le chien venait avaler. Je respire les bonnes odeurs de fleurs dans les parcs. Je garde dans la gorge le goût de la crème anglaise chaude, nappant des  morceaux de banane et, oserai-je l’avouer, le goût de la mousse à la fraise, aussi savoureux que le regard de la fille que j’ai croisée avant de partir. Je n’ai pas osé lui parler. You are a very good and beautiful girl. You are England…

 

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Ateliers d’écriture autour du voyage en Angleterre réalisé par deux classes (2/4)

Publié le par Eric Bertrand

Voici ce que j’ai donné pour alimenter la réflexion des élèves au lendemain de leur retour d’Angleterre : le but était pour moi de faire « une récolte d’impressions » et de les guider afin de me glisser derrière eux comme si j’y étais !

            Je livre au lecteur le préambule et puis demain et après-demain, les résultats.

 

Fragments pour un journal de bord d’Angleterre

Complétez chacune des cases afin de fournir la base à une reprise collective.

 

- Les lieux qui me reviennent en mémoire

- Les gens que j’ai rencontrés (en quelques traits physiques et moraux)

- (La perception) : Ce que j’ai vu, senti, entendu, touché, goûté...

- (Le cœur) : Ce que j’ai apprécié et ce que j’ai aimé

- (La raison) : Ce que j’ai compris, appris...

- (La mémoire) : ce que je garde en moi (un moment particulier, une parole, une anecdote, un visage...

Et pour ceux qui auraient fini trop vite un petit exercice sur un texte de ma composition !

Exercice de grammaire de circonstance... Donnez la fonction des mots soulignés :

Une épaisse brume montait sur les quais de la Tamise et les rares passants fuyaient la nuit qui s’efforçait de tomber malgré les linéaments de lumière blanche au ras du fleuve. La seule rumeur qui montait de l’eau arrivait en vagues successives de l’une des grosses péniches amarrées à hauteur de la promenade. Vue de loin, cette péniche était une espèce de baleine, un ventre gonflé qui cachait une bande de drôles de Jonas... Ces Jonas –là avaient fait la fête toute la journée à coups de bière et de musique et, maintenant que la nuit les rappelait, ils venaient tituber jusque sur la passerelle

          Demain et après-demain, les propositions.

 

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Ateliers d’écriture autour du voyage en Angleterre réalisé par deux classes (1/4)

Publié le par Eric Bertrand

             Certains de mes élèves rentrent de voyage d’Angleterre : ils ont manqué une semaine et, en cette période d’arrêt des notes et de conseils de classe, sont quelque peu « démotivés » pour parler la langue de bois...

             Afin d’assurer une transition, je leur ai proposé de s’exprimer librement sur leur voyage... En général, ils n’ont pas grand-chose à dire et adoptent une attitude collective où les formules standardisées constituent la note dominante. A l’écrit, ils se forcent un peu, pas beaucoup... Alors il faut leur donner un cadre : je le fournis demain et je révélerai ensuite le contenu que j’en ai tiré : mon travail a consisté à reprendre certaines expressions et à les replacer dans un exercice de réécriture. Mon but est de les surprendre et de leur montrer que, finalement, ils ont quelque chose à dire.

 

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Article du mois : « Zone extrême » retrouve le « Loft History 2084 »

Publié le par Eric Bertrand

L’émission au titre tapageur de « Zone extrême » proposée mercredi soir sur France 2 m’intéressait particulièrement non pas parce que – comme certains l’ont cru - elle proposait au spectateur une nouvelle distraction dans la gamme « Téléréalité », mais parce qu’elle se présentait comme une expérience menée en laboratoire à partir de cobayes humains. Quelques années après le « Loft Story », une nouvelle forme de « Philosophie dans le boudoir » aux accents étrangement sadiques sinon sadiens !

                     Lorsqu’en 2001, j’ai écrit « Loft History 2084 » (Aléas éditeur), j’avais lu des ouvrages qui abordaient la question de l’effet du conditionnement sur l’individu. J’avais également mis en scène une pièce de Marivaux étrangement moderne de ce point de vue : une sorte de téléréalité sans la télé ! « La Dispute ». Mais dans Marivaux, les personnages étaient sur une île déserte (pas « l’Ile de la tentation » !), surveillés par un marquis et une marquise, et dans le Loft, ils étaient dans un studio, surveillés par la télé... « Zone extrême », prolonge cette réflexion sur le pouvoir hallucinant de la télévision.

                 Avant de me lancer dans un parallèle entre le « Loft History 2084 » et « Zone extrême », pour ceux qui n’auraient pas été au rendez-vous, je rappelle brièvement les enjeux de l’émission : les joueurs engagés acceptent de participer à un jeu de mémoire et d’aller jusqu’au bout des 27 questions pour empocher une grosse somme…

        Jusque là, rien que de très banal, et depuis plusieurs années, on connaît la chanson ! Le regretté Ferrat ne chantait-il pas « la Roue de Fortune » dans le texte « A la une » ?  Mais prenons garde ! Dans les hautes sphères de la téléréalité, plus le temps passe et plus il faut innover ! Comparé à ce nouveau jeu, « la Roue de la Fortune » est un manège pour gosses ! Mais un manège dont le carillon est la Télévision.

N’oubliez pas que la TV, c’est notre prophète !…Vous marchiez pieds nus dans le désert et Big Brother vous a regardés !…clamait l’une des animatrices du « Loft History »...

        Il faut innover donc, et en même temps régaler le voyeurisme sadique d’un téléspectateur manipulable à souhait,  fatigué de sa journée, et, de ce fait, sujet à ses pulsions les plus grossières. D’autant qu’il s’identifie parfaitement à l’heureux gagnant du jeu télévisé... Comme s’exclamait « la Goulue » dans le « Loft History » avec son nom et son audace de catcheuse :

Ce sera moi la vedette ! La grande vie dans le loft aménagé pour moi. La descendante de Barbie Du Loft, la Goulue Du Loft, la super star du nouveau loft story ! Les producteurs vont s’étriper pour moi, les contrats publicitaires vont pleuvoir, je vais faire un disque et je vais chanter : « Je ris de me voir si belle en ce miroir ! »

         Car dans le domaine de la téléréalité on vire vite à la partie de catch ! Voyons donc de plus près quelles sont les nouvelles règles dans « zone extrême » : cyniques en diable, elles donnent froid dans le dos !... Dans l’équipe sélectionnée, l’un des joueurs est désigné pour répondre à une rafale de questions qui mettent sa mémoire à l’épreuve. A chaque fois qu’il se trompe, son partenaire doit lui envoyer une décharge d’électricité dans le corps. Et plus le jeu progresse, plus la chique augmente !... Une précision importante : à la différence des joueurs et du public de la salle, le téléspectateur a été averti : celui qui reçoit les « chiquenaudes » est un comédien... tranquillement installé aux côtés de l’équipe de spécialistes chargés d’analyser les comportements, il déploie son talent pour simuler l’indignation, le stress, la douleur, la plainte, la supplication et tenter de réveiller la compassion chez ses petits camarades de jeu, enragés, et qu’on dirait « programmés » pour empocher les sous à la fin de la partie !

                  Au final, force est de constater qu’un bien petit nombre de joueurs ont osé mettre un terme à cette opération de destruction dont ils se sont fait les complices. C’est là-dessus qu’il faut réfléchir… L’émission prend tout son sens à ce moment précis : le laboratoire révèle ses analyses... Et je retrouve avec surprise des hypothèses que j’avais émises dans ma pièce représentée en 2001 à Loudéac avec mes élèves de l’atelier.

                   Cette fable théâtrale qui se voulait parodie du fameux « Loft Story » diffusé sur M6 à cette époque, était avant tout une réflexion déguisée sur les dangers de la téléréalité. Les héros en sont des « Résistants », acteurs de théâtre, connaisseurs de grands textes et de bons mots. Nous sommes en 2084 (écho à peine voilé au titre d’Orwell « 1984 ») et un sinistre dirigeant, régnant sur les consciences, un certain « Big Brother », convoque « les Indécents » sur un plateau télé pour les mettre à l’épreuve de la téléréalité et opposer leur intelligence et leur culture à la Bêtise et à la Futilité (il est plus facile pour un dirigeant de manipuler des illettrés...) A la clé, des promesses mirifiques… Les nouveaux lofteurs vont-ils résister ? De toute manière, ils n’ont pas le choix... Big Brother a décidé de les envoyer « au labo » après l’émission… Sauf s’ils renoncent, sauf s’ils se renient et s’ils renient en même temps leurs semblables, quittes à se rendre complices de l’exécution finale qui leur est réservée. La voix s’élève ainsi, à la fin de la pièce, Big Brother a réussi son pari :

La voix : (dogmatique) Qu’on évacue immédiatement du loft Rosalinde, Tarzan, et Fleurette ! Qu’on les envoie directement au labo  (357 Magnum et 358 Shotgun et Lex  font une intervention musclée. Il ne reste plus, parmi les lofters, que Diva, La Goulue et Bobby.) Pas parler ! Pas penser ! Pas s’exciter ! Pas se toucher ! Pas boire au même goulot ! Pas rire ! Pas sentir ! Pas courir ! Pas de fleurs ! Pas de liquide ! Pas de sueur ! Pas de parfum ! Pas de peau étrangère ! Pas aimer !

                      Ainsi, reparcourons la pièce avec l’éclairage des observations effectuées mercredi soir. Si les joueurs obéissent jusqu’à se rendre coupables de sévices corporels sur autrui, c’est parce qu’ils subissent le pouvoir des caméras. Ecoutons une fois encore la sinistre « Lex », armée de sa caméra, chargée à la fois de prendre les images et de faire régner l’ordre dans le jeu...

             Lex : Or vous avez été sélectionnées pour vos formes arrondies que nos caméras vont parcourir sous toutes les coutures. (Elle prend un petit air sadique, fouette le sol comme pour les entamer à l’avance). Zooms et éclairages tous azimuts sont vos complices ! … les feux de la rampe sur votre croupe, c’est la lumière du loft. Les coups de projecteurs sur vos jambes  et sur vos seins, c’est la lumière du loft. Les étincelles dans les yeux des comédiens, c’est la lumière du loft.

                      Une autorité suprême pèse sur les candidats et ils se sentent emprisonnés derrière ce réseau qui les soumet. A la base, il y a eu un contrat, puis le bataillon des studios, la présentatrice, le public. Difficile de se libérer dans ces conditions ! Après l’émission, quand ils ont enfin compris la supercherie, les joueurs responsables tentent de s’expliquer et de comprendre ce qui a fait d’eux des tortionnaires en chemises courtes... Chemin faisant, certains d’entre eux ont tenté toutefois de résister au nom de l’Humanité et des valeurs qu’on leur avait enseignées… ils ont aussitôt subi les assauts de la présentatrice, imperturbable, castratrice, figure de Lex que j’avais imaginée le fouet à la main. « C’est la consigne ! » assénait-elle sitôt que les Lofters tentaient une rébellion.

                       Ils deviennent ainsi des agents de la destruction, et consentent malgré eux. La mécanique est lancée, les résistances lâchent… Dans le fil de l’épreuve, il faut aussi accompagner cette lente démission programmée, la faciliter, la rendre acceptable : à défaut de refuser, les candidats disposent de la ressource du rire pour évacuer les tensions… Alors, après environ dix minutes de « chiquenaudes électriques », tous les candidats rient... bêtement... ils rient pour tromper le malaise qui les envahit, ils rient avant d’envoyer les décharges les plus fortes….

                        De la même façon dans le « Loft History », des personnages de bouffons jouent ce rôle ambigu qui passe par la plaisanterie : ils forcent le rire, ils l’entraînent, ils le motivent et ainsi agissent sur les consciences pour faire triompher la bêtise à coups de pirouettes ridicules... ce sont les burlesques Piou Piou et Happy Face. Mais le rire et la plaisanterie n’ont qu’un temps. Piou Piou et Happy Face sont la face trompeuse de l’Injonction brutale, l’envers du masque de 357 Magnum et de 358 Shotgun (deux autres sinistres agents de Big Brother, présents au début de la pièce). Tous incarnent évidemment l’Injonction.

                          Le dénouement est sinistre. A la fin du jeu, ceux qui ont continué de jouer dans « la zone extrème » avancent timidement vers la salle de torture où ils ne savent pas dans quel état ils vont retrouver leur malheureux partenaire. Du moins se disent-ils avec l’animatrice qu’ils ont gagné beaucoup d’argent et qu’ils on su « tenir leur engagement »...                   

                        Il n’empêche ! Même si l’Autorité « assume l’entière responsabilité », ils sont « mouillés » là-dedans, ils ont actionné les manettes, ils ont envoyé eux-mêmes des décharges d’électricité dont les plus fortes sont montées à 400 volts. Ils se sont sali les mains.

                         Terminons cet article sur la tirade d’un personnage du « Loft History » qui se souvient d’une phrase de Sartre et qui déclare après lui, dans ce huis-clos d’un genre nouveau : « l’enfer, c’est les autres, l’enfer, c’est les téléspectateurs ! »

 

Fleurette : C’est pas encore vrai, puisque je vous ai dit que c’est pour lui que je quitte le loft !… Qui c’est qu’a pété… les plombs ?… Vous ou moi ? Avec vos éclairages tamisés, avec vos caméras et tous  vos écrans plats, avec vos fils électriques et vos câbles, vous aurez peut être arraché notre image mais vous n’aurez pas mon petit coeur!

 

Bobbie : (ricanant) T’es trop mignonne ma fille !…  Mais c’est trop tard ! il ne fallait pas rentrer dans le loft ! (Elle s’approche des caméras, regarde les projecteurs et, très fataliste) Ca me rappelle une pièce de Sartre dans laquelle j’ai joué il y a très longtemps… la caméra est là, je la regarde en face, et je comprends que je suis en enfer. Je vous dis que tout était prévu. Ils avaient prévu que je me tiendrais comme cela, avec ces regards autour de moi. Tous ces regards qui me mangent… c’est ça l’enfer !… je n’aurais jamais cru !… vous vous rappelez le souffre, le bûcher, le grill… ah ! quelle plaisanterie… pas besoin de grill ! l’enfer c’est les autres… L’enfer, c’est les téléspectateurs ! (soudain enthousiaste) Mais cet enfer là m’enivre ! ! !

 

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« Petit Prince » : intervention du metteur en scène jeudi dernier

Publié le par Eric Bertrand

Scène 1 : les petits princes se cachent derrière le bureau et sortent un par un . Pour sortir de la cachette, ils remontent progressivement le corps : les yeux, la tête, le tronc. La marche vers « la voix » est apeurée. Ils avancent en diagonale et le visage, face public est de plus en plus enthousiaste.

Scène 2 : l’aviateur sur le bureau, un prince (Alex, à droite) l’autre (Amandine) à gauche. L’aviateur bricole. Le dernier « dessine-moi un mouton » est énervé. Après « un vrai baobab », les deux princes changent de côté. A la fin de la scène, tous les deux se roulent par terre.


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