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De « l’Organisme » au Chagrin d’école

Publié le par Eric Bertrand

                  En reparcourant les lignes du « Chagrin d’Ecole » de Pennac, je tombe sur cette citation de Daudet qu’il donne et qui montre à quel point un enfant est jouet de l’organisme qui est le sujet de mon livre. D’après Pennac, pas besoin d’aller toujours chercher du côté des banlieues la cause de l’échec scolaire. Souvent, c’est le malaise de l’ado qui est à la base de cet échec. Dans l’extrait de Daudet, l’auteur se remémore de son expérience de « pion » :

 

« Je pris possession de l’étude des « moyens ». Je trouvai là une cinquantaine de méchants drôles, montagnards joufflus de douze à quatorze ans, fils de métayers enrichis, que leurs parents envoyaient au collège pour en faire de petits bourgeois à raison de cent vingt francs par trimestre. Grossiers, insolents, parlant entre eux un rude patois cévenol auquel je n’entendais rien, ils avaient presque tous cette laideur spéciale de l’enfance qui mue, de grosses mains rouges avec des engelures, des voix de jeunes coqs enrhumés, le regard abruti et par là-dessus l’odeur du collège ».

 

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Beauté circulaire et moléculaire chez Proust

Publié le par Eric Bertrand

             L’écho que produit en moi le montage mis en ligne hier est ce passage très subtil du beau roman : « A l’ombre des jeunes filles en fleurs » de Proust. L’écrivain s’efforce de saisir la beauté de celle qui deviendra un peu plus tard la fameuse Albertine...

             L’approche qu’en fait Proust est intéressante car il la décrit au sein du « noyau » que constitue le groupe des jeunes filles en fleurs. Impossible d’isoler la beauté. Le travail de l’écrivain, un peu comme celui du peintre impressionniste (dont Elstir est le modèle) consiste surtout à rendre compte de la lumière de l’ensemble... Voici un extrait, mais il faudrait comme toujours avec Proust, citer des pages entières...

Maintenant, leurs traits charmants n'étaient plus indistincts et mêlés. Je les avais répartis et agglomérés (à défaut du nom de chacune, que j'ignorais) autour de la grande qui avait sauté par dessus le vieux banquier; de la petite qui détachait sur l'horizon de la mer ses joues bouffies et roses, ses yeux verts; de celle au teint bruni, au nez droit, qui tranchait au milieu des autres; d'une autre, au visage blanc comme un oeuf dans lequel un petit nez faisait un arc de cercle comme un bec de poussin, visage comme en ont certains très jeunes gens; d'une autre encore, grande, couverte d'une pélerine (qui lui donnait un aspect si pauvre et démentait tellement sa tournure élégante que l'explication qui se présentait à l'esprit était que cette jeune fille devait avoir des parents assez brillants et plaçant leur amour-propre assez au-dessus des baigneurs de Balbec et de l'élégance vestimentaire de leurs propres enfants pour qu'il leur fût absolument égal de la laisser se promener sur la digue dans une tenue que de petites gens eussent jugée trop modeste); d'une fille aux yeux brillants, rieurs, aux grosses joues mates, sous un «polo» noir, enfoncé sur sa tête, qui poussait une bicyclette avec un dandinement de hanches si dégingandé, un air et employant des termes d'argot si voyous et criés si fort, quand je passai auprès d'elle (parmi lesquels je distinguai cependant la phrase fâcheuse de «vivre sa vie») qu'abandonnant l'hypothèse que la pélerine de sa camarade m'avait fait échafauder, je conclus plutôt que toutes ces filles appartenaient à la population qui fréquente les vélodromes, et devaient être les très jeunes maîtresses de coureurs cyclistes.

 

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La toile de la Beauté sans cesse remise à l’ouvrage

Publié le par Eric Bertrand

 

http://www.koreus.com/video/femmes-art.html

             Pour compléter la série entamée en début de semaine sur le portrait, je ne résiste pas à m’appuyer sur deux documents complémentaires. Le premier est un intéressant montage sur les portraits de femmes dans la peinture...

             Beau tissage des traits, des carnations et des fines pattes qui montent dans la transparence du web l'immense toile du Beau féminin !

 

 

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Enseigner l'histoire des arts : mon article publié dans le nouvel ouvrage du CRDP d’Amiens

Publié le par Eric Bertrand

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                   Cette « contribution » à un ouvrage collectif était prévue depuis un certain temps et les responsables du projet ont rencontré diverses difficultés avant de pouvoir proposer cette publication qui s’adresse à tous ceux que « la nouvelle école » intéresse.

                   L’ouvrage publié par le CRDP d’Amiens est intitulé : « Pour enseigner l’Histoire des Arts » et concerne les nouvelles pratiques interdisciplinaires effectuées dans ce domaine. Mon témoignage dans ce contexte implique évidemment l’atelier d’écriture théâtre puisque c’est dans ce domaine précis que je crois avoir pratiqué les expériences les plus « novatrices ».

                    L’article a déjà été diffusé je crois en fragments sur ce blog, il est assez long. Peut-être le diffuserai-je à nouveau quand le programme de publication sera moins chargé ! En attendant voici des photos et le site sur lequel on peut le trouver. 

 

 

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Visible sur ce lien :

  http://crdp.ac-amiens.fr/article848.html

 

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Annonce de signature au Bois-Plage en Ré dans "le Phare de Ré"

Publié le par Eric Bertrand

http://www.pharedere.com/actualite/St-Martin-:-Éric-Bertrand-en-dedicaces-1822.html

St-Martin : Éric Bertrand en dédicaces

Éric Bertrand lors de la séance de dédicaces de son livre L'Organisme. Photo P.B.



Éric Bertrand était présent vendredi 14 mai entre à la maison de la presse de Saint-Martin-de-Ré pour dédicacer son quatorzième livre intitulé L'Organisme, une fable sur l'adolescence.

Enseignant dans un collège, Éric Bertrand a beaucoup observé le milieu éducatif. Il profite de cette expérience pour révéler le quotidien de la métamorphose des jeunes au sein du collège et le fait à travers deux personnages, un adolescent et un professeur, qui se métamorphosent en bousiers...

L'ouvrage donne une vision décapante des relations élèves-enseignants. Éric Bertrand sera présent dimanche 23 mai de 10h à 13h, pour une nouvelle dédicace de son livre à la librairie située face aux halles au Bois-Plage-en-Ré.

Article rédigé par Patrick Bécaud

 

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