L’un des secrets de l’acteur, c’est la façon dont, dès la première scène, il impose son énergie, son discours, sa façon d’être. Tout n’est pas dans le texte qu’il faut à tout prix débiter (défaut des jeunes comédiens)… L’essentiel est au contraire dans la façon d’entrer en scène et d’installer son personnage.
A la scène 5, c’est la première entrée de Salvatore. Depuis le début, il entre en trottinette, soucieux de son image, parade, se donne un coup de peigne (scène déjà vue en Sicile, je l’affirme, même si ce n’était pas une trottinette mais un vélo, du reste, on se souvient que la scène du Moulin est petite et ne favorise pas les coups de pédale !)
Ronan passe très vite. Il a trop hâte de dire le texte. Liliane inaugure ce soir-là un nouveau caméscope numérique qui va nous permettre entre autres d’améliorer la qualité de nos reportages. Il permet aussi d’offrir un regard immédiat sur une scène. Effet radical de ce petit bout de film : Ronan constate lui-même : « ça va trop vite. Je dois ralentir !... » Et pour cause !
« (…) Tiziana : elle adresse un clin d’œil à Lauredana et provoque Ornella : Qu’est-ce que tu dirais, toi, si, par exemple, Salvatore se mettait à la reluquer celle-là ?
Lauredana : oui, parfaitement ! Elle s’exprime dans un registre parodique. Si Salvatore descendait jusqu’à la plage avec son caleçon blanc et son beau vélo, pour poser à l’horizon son bleu regard si romantique…
Tiziana : si Salvatore descendait de son vélo pour aller prendre un bain... Lui qui, soi disant, craint l’eau tiède ! (…) »
Non mi piace Salvatore !...