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civilisation sicilienne

Répétitions des 27 et 28.02 (2/10)

Publié le par Eric Bertrand

L’une des suprises de cette répétition de mardi, c’est Alain qui la fournit. Alain est le technicien, toujours présent pendant les répétitions. Il écoute, s’affaire, installe des projos, essaie des lumières, des ambiances, envoie la musique, commente au passage…
              Et puis, à la fin de l’acte deux, au moment où les Befana se mettent à chanter leur hymne de « Gigi l’amoroso », l’heure est à la nostalgie… Les deux sœurs se souviennent de leur ancien amour en Amérique, et l’accordéon vibre… « Gigi, c’est toi là-ba dans le noir ?... » Sauf que cela devient, dans la gorge de Carolina, « Alan, c’est toi là-bas dans le noir ? »… Alain surgit de la table de mixage et il avance un peu vers la scène. C’est très beau, très dense. Il incarne pour un instant, le fantôme d’Alan, l’amant disparu, cause de la fêlure orginelle
 
« (…) Carolina : (dans un registre un peu coquin pour se libérer d’un poids d’angoisse) : rappelle-toi ses jolies lèvres, ses cheveux blonds et ses grands yeux, ses petites fesses bien fermes, les bracelets luisants à ses poignets, l’élégance et l’énergie qu’il avait quand il faisait des claquettes… Quel beau danseur !... Nous étions toutes les deux vraiment folles de lui !
Francesca : dingues, complètement dingues !... Je t’ai beaucoup enviée à l’époque… J’aurais voulu partir, moi aussi… Vivre une grande aventure, loin de Santo Stefano, suivre comme toi des cours de claquettes à Los Angeles (…)"
HPIM0948.JPGDopo l'Americano, ecco l'Americana...
 

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Répétitions des 27 et 28.02 (1/10)

Publié le par Eric Bertrand

Les acteurs dans le vide du filage de l’acte deux… C’est la norme ! Il faut que les acteurs retrouvent tout seuls leurs repères. Psychologiquement, ça fait beaucoup de bien. En deux séances, nous avons l’impression d’avoir parcouru un chemin immense : une sorte de panoramique de la pièce telle qu’elle apparaîtra sous les yeux des spectateurs…      Evidemment, il ne s’agit pas que d’un panoramique et les défauts sont innombrables dès que l’on « redescend sur terre » et que l’on s’attache à « la réalité du terrain ».
              Les acteurs, notamment parce que le groupe a changé, ont perdu beaucoup de leurs repères. Le texte fait encore un peu défaut et les nouvelles arrivantes crient au secours… Comment se placer ? Comment dire ? Comment jouer ? L’intérêt de la séance du lendemain, c’est qu’au Palais des Congrès, je reviens précisément sur ces scènes-là pour travailler dans le détail et mieux fixer les choses. Alors, on commence demain sur le détail.
HPIM0989.JPG
 
Pubblico ?

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Voyage sicilien.

Publié le par Eric Bertrand

J’ai présenté hier le site de Nino et j’y reviens aujourd’hui à travers cette citation du texte qui montre à quel point les personnages sont impliqués dans un paysage et dans la réalité physique d’un pays. J’insiste auprès des comédiennes pour qu’elles fassent sonner ces noms de lieux qui sont porteurs d’une densité ne serait-ce que par leurs connotations
 
«  (…) Sous le métal, le soleil, l’éclat de la mer, la chaleur tiède du printemps épanouissaient les formes de son corps. Tous les hommes parlaient d’elle et de cette lourde armure qui ne laissait aucun sillage.
Carolina : ils parlaient d’elle dans toute la Sicile. A Messina, à Cefalù, à Palermo, à Taormina, à Catagna, à Agrigente, à Syracusa, à Caltanissetta, dans les îles Lipari, Vulcano et Favignana, et jusque dans les petits pays comme ici, à Santo Stefano di Camastra !   
Francesca : jamais elle ne s’arrêtait quelque part.
Carolina :elle ne faisait que glisser sur la surface de la terre sicilienne !
Francesca : rien ne la troublait, ni les parfums suaves des fleurs et des fruits, ni les odeurs fortes de la mer, ni la caresse tiède du sirocco qui passait dans ses cheveux et entre ses jambes. Les hommes la regardaient, lui envoyaient des baisers… elle ne se retournait pas et son visage restait de marbre.
Carolina : une rose céramique figée ! Un visage en terre cuite ! Avec une touche bleue sur les yeux et une touche rouge sur les lèvres… Elle ne faisait que passer son chemin sur la terre (…) »
 
La carezza della primaverra sul paesaggio... (Foto Nino)

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Sicile profonde

Publié le par Eric Bertrand

              La série des deux répétions d’aujourd’hui et d’hier donnera lieu à des articles à partir de vendredi…
              L’un des enjeux de cet atelier c’est bien, on l’a compris, d’ouvrir l’horizon du comédien (et du spectateur)… La meilleure façon de procéder serait d’aller sur place pour prendre la mesure des lieux… On en a rêvé à chaque fois (Highlands, désert de Mojave, New York…) et c’est un rêve qui remonte à bien loin (je me rappelle ma première année d’enseignement à Loudéac (1995-96) lorsque j’ai formé le « club théâtre » et que nous avions monté avec une troupe d’élèves enthousiastes « Beaucoup de bruit pour rien » et « Comme il vous plaira » du grand Will (voir archives sur le site)…
              J’avais la chance de retrouver en classe la majorité des comédiens alors en première L et nous étudiions « l’Homme qui rit » de V. Hugo… L’un des motifs essentiels de ce roman c’est la vie de saltimbanque et la roulotte « Green-Box » dans laquelle circule la troupe du philosophe Ursus… Nous nous voyions offrir notre spectacle à partir d’une Green-Box improvisée qui aurait sillonné les routes de France cet été-là ! (Coucou à Elphie, à Maud, à Jean-Marie, à Karine que j’ai revus plus ou moins récemment et à tous les autres que je n’oublie pas…)
              Revenons à la Sicile ! Nous n’avons pas les moyens financiers pour offrir le voyage à la troupe mais les photos qu’on trouve tous les matins sur ce blog en même temps que les articles ont aussi pour fonction de projeter les comédiens dans le pays (voir aussi les photos mises sur le site)
              Je vais en avril prochain renouveler mon stock de photos siciliennes et en ce moment j’exploite le stock vénitien qui a aussi le mérite de nous faire percevoir à nous autres Celtes la dimension méridionale !
              Mais je voudrais signaler à tous les lecteurs et notamment aux comédiens l’adresse du site de Nino qui est sicilien et qui accepte que j’utilise quelques-une de ses photographies.
 
 
              Demain, je montre par le texte que le site de Nino est important à consulter…
HPIM1184.JPG
A Cefalù ! Posto di sogno per i giovanni di Santo Stefano di Camastra...

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« Le Ceilidh » aux States !

Publié le par Eric Bertrand

Restons américain encore aujourd’hui ! J’ai déjà évoqué dans ce blog une certaine Marina de Stamford (Connecticut). Elle est passionnée de Hugo et de choses celtiques et mon ouvrage consacré à l’Ecosse avait à ce point retenu son attention que je lui en avais adressé un exemplaire en fin d’année dernière. Voici le courrier que j’ai reçu d’elle récemment. (Specially for english speakers !) Pour les autres, disons que son idée est de traduire la pièce pour la monter à Greenwich
 
Well, what do you know?  I just got an e-mail from the Acting Company of
Greenwich.  The woman may want my expertise with staging (possibly!)  And
now I got this absolutely crazy idea in my head.  How about translating your
play into English and making it available to English-speaking audiences?  I
am sure that the Hibernian society in Stamford might be interested.  Does
that sound like a crazy idea?.........
I wanted to clarify Ceilidh, because some authors do not like having their
work changed, even for the purposes of promotion.  The gentleman I'm working
with right now - Granville Burgess - is an expert at americanizing European
classics.  The "Country Carol" that he's doing right now is just an American
adaptation of "Christmas Carol" by Charles Dickens.  Personally, I think we
should try to reach American audiences without resorting to americanization.
 
But you know how it is with American audiences.  They don't see past the
tips of their noses
, and it's really hard to make them relate to foreign
cultures, even though America is such a multicultural society.  That's the
paradox.  Europeans know much more about American than Americans know about
Europe (or even their own country).  But that's a separate topic……
What frustrates me about modern Americans is that nearly everything needs to
be pre-chewed up for them.  God forbid, you should say something remotely
ambiguous that requires abstract thinking.  You will automatically get blank
stares and responses: "I don't understand it."  Even Granville Burgess, for
instance, the author of "Country Carol".  The reason why he wrote the
American version is because he was intimidated by the original Dickens
version.  What is so intimidating about Dickens?  It's not Kafka!  Granville
is a good man and a good musician, but his target audience is 3-year old
children, since he had written many songs for the internationally acclaimed
show "The Sesame Street".  His music is a bit primitive.  It sticks to your
head.  It's easy to memorize.  It's fine for young kids, but not for adults.
 
If I were to present Le Ceilidh to him, I'd have to chop it up quite a
bit,
and that would not be fair to your talent.  My plan is to find a
Scottish or pan-Celtic cultural organization and see if anyone would be
interested in doing the original version. 
I would absolutely hate to
butcher the plot and the language.
Scozia in America ?
 

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