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theatre au lycee

Le Ponton en examen (1/3) : sujet bac première S

Publié le par Eric Bertrand

             Avant la générale de ce soir, retour sur la période de présentation pédagogique du « Ponton » dans les classes. En même temps que les exposés oraux dont se sont chargés les comédiens de la troupe, il y a eu divers sujets d'écrit qui ont permis de revenir sur le texte. La présentation orale s’est faite sur des temps de permanence des classes de Terminales.... Difficile apprentissage des « intermittences du spectacle » pour les comédiens. Que cela n’entame pas leur panache… 

De mon côté, je présente au fil de ces trois jours les devoirs que j’ai proposés en seconde et en première et quelques pistes de corrigés. Volet un peu plus scolaire, mais c’est aussi une partie de la réalité de la préparation !

 
Sujet de bac blanc (Premières S2)
Persuader, convaincre, délibérer : l’apologue.
 
Corpus :
-          Document A : La Fontaine : “La Fille” (Fables, livre 7)
-          Document B : Brassens : “Pénélope”
-          Document C : Souchon : “j’attends quelqu’un”
-          Document D : extrait de la scène 5, acte 1, le Ponton (Création atelier d’expression artistique 2007)
 
Questions : (sur quatre points) :
Analysez comment chacun de ces textes prend une valeur d’apologue.
 
Sujet d’écriture : (vous traiterez au choix l’un des trois sujets suivants)
 
Sujet type commentaire : vous ferez le commentaire composé de “la Fille” (Document A)
Sujet type invention : à votre tour, imaginez une fable sur le thème de l’attente.
Sujet type dissertation : la valeur de l’apologue se réduit-elle au message qu’il cherche à délivrer? (Vous prendrez le soin de vous appuyer sur les textes du corpus et ceux que vous connaissez déjà)
 
Le Ponton (Acte 1, scène cinq)
 
 
(La scène se passe dans une petite ville balnéaire de la Sicile au début de l’été. Elle met notamment en scène cinq adolescents originaires de cette région marquée par le déterminisme du climat et le poids des traditions)
 
Scène 5
 
Place de village. Soleil écrasant. Un garçon assis à une table. Lunettes de soleil. Il prend son café.
 
Gigi : (avec un fort accent) Ma che calore, dio !
 
Il lève le nez. Spectacle de la rue. Il s’impatiente. Met son baladeur MP3 sur les oreilles. Morceau de musique. Toto Cuttogno : « l’Italiano ».Il accompagne la musique d’un dodelinement de la tête. On voit apparaître un autre personnage. Il est à vélo, un vélo blanc. Il parade un moment sur la scène. Il porte un slip de bain. Un peu le même profil que l’autre. Serviette blanche sur l’épaule. Lunettes noires. Il finit par s’arrêter devant la table de Gigi. Salut appuyé.
Salvatore : ciao, Gigi !
Gigi : ciao, Salvatore !
Salvatore : et alors ?
Gigi : et alors ?
Salvatore : et alors ? Qu’est-ce que t’attends ?
Gigi : rien ! Je n’attends rien ; tu vois bien que je me repose. Je prends le café ! C’est l’heure de la sieste ! Tu veux prendre un café, Salvatore ?
Salvatore : non, je ne veux pas de café ! Tu fais comme les vieux toi, tu attends que le soleil se couche pour bouger le pantalon !
Gigi : eh !... Je suis sicilien ! Pas toi, Salvatore ? Qu’est-ce que tu fais là à parader sur ta bicyclette, il n’y a personne pour te regarder. A part moi !... Et puis, il n’y a rien à faire dans ce pays !
Salvatore : (il s’assied à la table, le prend par l’épaule) Allez, mon pauvre Gigi, je n’ai pas envie de me chamailler avec toi, il fait trop chaud !
Gigi : alors, laisse-moi prendre mon café tranquillement… après nous parlerons ! (Il sirote son café. L’autre le regarde faire comme s’il admettait de laisser passer un caprice.) Alors, mon cher Salvatore ! Qu’est-ce que tu as à me dire ?
Salvatore : viens avec moi à la plage.
Gigi : avec toi à la plage, par cette chaleur ! Mais tu es fou ! Il n’y a personne sur la plage avant seize heures ! Tu voudrais donc que j’aille me brûler avec toi !... Fanatique !
Salvatore : reste sur ton siège si tu veux ! Moi, je descends, et pas seulement à la plage !... Je vais au ponton…
Gigi : le ponton ? Quel ponton ? (...)
 
Corrigé
 
Question : chacun des extraits proposés constitue un bon exemple d’apologue. Dans “la Fille”, La Fontaine rappelle qu’il faut savoir trouver son bonheur dans la vie et ne pas attendre trop longtemps ni porter trop loin ses ambitions sans quoi on risque de tomber de haut. Dans la chanson de Brassens qui fait directement allusion à l’histoire de Pénélope, le chanteur avertit discrètement la femme un peu trop vertueuse qui risque de passer à côté de ses meilleures années.
 
Le texte de Souchon va dans le même sens puisqu’il met en garde une jeune fille dont l’attitude consiste à attendre, ce qui, par définition, ne viendra pas.
 
Enfin, dans cet extrait du Ponton, ces deux adolescents qui attendent son eux aussi placés dans une situation d’attente qui risque d’être stérile.
 
Invention : le principe est de reproduire la forme de l’apologue, de s’appuyer sur un récit dont la dimension peut prendre une valeur universelle et déboucher sur une moralité explicite ou implicite.
 
Commentaire : le commentaire s’attachera à montrer le tempérament de la fille puis dans un second temps pourra insister sur la façon dont le fabuliste ironise sur son comportement.
 

Dissertation : le plan attendu est celui qui s’appuie sur la représentation traditionnelle de l’apologue fondée sur sa vocation a livrer un message. L’utilisation des exemples proposés pourra analyser la relation profonde qu’entretiennent un prologue et sa morale. Mais la discussion doit porter sur la valeur particulière du récit qui fait apparaître le plaisir du conteur.

HPIM1156.JPGBambini sulla spiaggia de Torremuzza

 

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Répétition du 10.05 : les costumes

Publié le par Eric Bertrand

Dernier faisceau de travail entre les comédiens. Répétition agréable avec tout l’attrait et la couleur qu’apportent les costumes… Le texte « se déplie » d’une autre façon quand il est dit par un personnage qui se découvre autrement sur la scène. Voici quelques détails sur « les couleurs » de la répétition d’hier…

              Les grandes jupes noires des befana, avec leur châle et leur chemisier pigeonnant, beaucoup d’élégance chez les deux conteuses, et en même temps, la touche burlesque qu’elles apportent quand elles surgissent en mer, équipées de combinaison de plongeuses…L’ombrelle et les gants noirs de Gilda, les bermudas des Siciliens sous le soleil, les mini-jupes des Siciliennes, la casquette de Tiziana que Salvatore défait pour « faire tomber les armures », le tablier du cafetier que j’enfile pour servir le café aux deux garçons, le canotier pour le poème final que je viens de retoucher et sur lequel je reviendrai demain.

HPIM1115.JPGCappuccino per favore !

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Occupation de l’espace et du temps

Publié le par Eric Bertrand

              Enfin un vrai filage (malgré l’absence de deux comédiennes) et le verdict du chronomètre que j’attendais depuis longtemps : acte 1, environ 50 minutes et acte deux, environ 45 minutes. Je dis environ, car les choses se rôdant, le spectacle gagne en rythme. Les morceaux de musique ont tous été réalisés, à l’exception de l’accordéon final sur « Sono belle le cose » et c’est ce que nous ne maîtrisions pas jusqu’à lors. Il reste à parfaire quelques petits détails de jeu (c’était l’objectif d’hier soir puisque je suis revenu sur des points « sensibles » que j’avais notés.)
              Les musiciens sont une quinzaine regroupés de chaque côté de la scène sur des praticables. Certains d’entre eux se déplacent dans le public, éclairés par une poursuite : l’accordéonniste Alan, souvenir de l’amour perdu de Carolina, qui vient jusqu’au contact de la scène… Elle lui caresse les cheveux, dans un espace temps de souvenir que traduit la vibration musicale (la note grêle de « Gigi l’Amoroso », puis il repart et disparaît, elle a des larmes dans les yeux…) le chanteur de « l’Italiano » qui monte sur la scène rejoindre Gigi et échanger un peu de complicité machiste

              Je reviens demain sur la répétition d'hier soir, l'ultime entre nous.

HPIM1113.JPG

Andiamo Porta Messina...

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L’affiche du spectacle

Publié le par Eric Bertrand

Au lendemain d’une bonne répétition, je continue sur le thème de l’organisation (et mets pour quelques jours la Sicile entre parenthèses). L’affiche est prête pour le tirage. Pour une question de poids, je ne fais paraître que le texte mais mets en image les deux vignettes qui agrémentent l’annonce. Nous répétons à nouveau ce soir, entre musiciens. AVIS AUX AMATEURS : je viens d’avoir Raphaël au téléphone, il prévoit d’installer trois caméras et aimerait pouvoir compter sur quelqu’un de fiable pour tenir l’une des caméras. Je reviens demain sur d’autres aspects pratiques : la durée du spectacle et la « cohabitation » entre comédiens et musiciens.
 
Les troupes de théâtre
du lycée Fulgence Bienvenüe présentent
MATIN BRUN
Adaptée de la nouvelle de Franck Pavloff
Mise en scène assurée par Fabrice CHABREIRON
et
LE PONTON
Fable sicilienne en deux actes d’Eric BERTRAND
(ALÉAS Éditions)
Deux représentations à Loudéac :
 
 Palais des Congrès
mardi 22 mai à 20 h 30
Entrée 5 € / Gratuit pour les moins de 10 ans
 
*    Moulin à Sons
samedi 2 juin à 20 h 30
Entrée libre
Musique LIVE assurée par les élèves du Moulin à Sons encadrés par
Arlette GICQUEL
 

 

HPIM0106bis.jpgPuppo Angelika in pubblicita.

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Répétition du 3.05 et infos de spectacle

Publié le par Eric Bertrand

Nouveau rendez-vous avec les musiciens aujourd’hui à partir de 14h00. L’occasion de faire un nouveau point… Le vent (sirocco ?) a tourné depuis quelque temps sur la scène. On peut considérer que les précisions concernant le travail du texte et de la scène sont globalement inscrites à l’intérieur de ce blog. Désormais, il s’agit davantage pour la troupe de trouver des occasions de travailler la cohérence de l’ensemble.
              Le véritable problème est là. Même si, jeudi dernier, sur une scène nue, (Alain le technicien étant absent, nous n’avons pu utiliser les éclairages) nous avons observé quelques failles dans le texte, pour ne pas dire des troubles liés à la « désertion de l’acte deux », les choses se remettent en place rapidement à ce stade et l’approche de l’échéance finale produit dans les esprits de chacun un bon stimulus.
               Si je fais le point maintenant, je rappelle que nous ne disposons plus que de quelques répétitions dans des conditions qui ne sont pas idéales. Aujourd’hui, il y aura la majorité des musiciens mais il manquera deux comédiennes. Demain soir, nous répétons, mais sans les musiciens. Vient enfin le mardi 15 mai qui devrait être « la générale » entre musiciens et comédiens. Apparemment, ce sera la seule, et cela est regrettable car il est toujours plus confortable d’assurer une deuxième générale avec l’ensemble du casting. Mais nous avons déjà connu ce genre d’inquiétude et l’électricité de la représentation a toujours donné le jus nécessaire...
              Autres infos importantes :
              Raphaël a appelé hier : il confirme la captation du spectacle mardi 22. Cet ancien élève et comédien qui travaille dans le cinéma (j’ai déjà parlé de lui) arrive le lundi soir avec un matériel emprunté à Rennes, il sera là toute la journée du mardi assisté d’une autre ex-comédienne qui travaille dans les arts du spectacle.
              Enfin Jenny a fini l’installation sur Power Point du diaporama du spectacle.
HPIM1121.JPG
Ora andiamo !
 

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