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manifestations autour du livre

Bilan d’interview sur France Inter

Publié le par Eric Bertrand

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Pas évident cet exercice de la radio à une heure si matinale... On dort mal, on guette le réveil, on s’attend à entendre sonner le téléphone avant le saut du lit. Et puis la parole vous est donnée... Par quel angle aborder toutes les pages, les photos, les rues, les signes, les périodes consacrés à La Rochelle... La situation de communication n’est pas aisée non plus ! Tout à coup, face au bureau, c’est le moment de s’adresser à une vague collectivité qui vous écoute dans des conditions tellement variées.

                Par comparaison, je trouve plus difficile cet exercice de radio que l’exercice du plateau télé... A la télé, vous avez en face de vous le journaliste, l’équipe présente en studio, et les caméramen qui sont « aux petits soins ».

                Finalement, le moment appréhendé s’est bien passé. A la radio aussi, il y a une équipe de professionnels qui vous encadre !

 

http://www.franceinter.fr/emission-emmenez-moi-dans-mysteres-de-la-rochelle-avec-erick-bertrand

 

                J’en profite pour laisser le lecteur sur ces échos car la période des vacances m’amène à faire une nouvelle pause dans ce blog. Et puis, qu’on se le dise, voici venir les élections ! Rendez-vous après le 6 mai !

 

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Un blog vocal !

Publié le par Eric Bertrand

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                       Et si pour une fois, le rendez-vous matinal se faisait à la radio ! Je l’ai déjà fait deux fois sur France inter à propos du blog (blog à part) et des Nouvelles pour l’été avec Patricia Martin (émission qu’on peut entendre sur le site http://www.ericbertrand.fr

                Aujourd’hui, bonjour Brigitte Patient. Dans quelques minutes, je suis prêt, mon réveil (interne !) a sonné ! Rendez-vous donc sur France inter ou sur le podcast d’un « Jour tout neuf » !


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« Les Cent tours de la Lanterne magique » sur France Inter

Publié le par Eric Bertrand

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Le jour ne sera pas encore levé vendredi 20 avril prochain à 5h10 précises mais, déjà debout, je répondrai aux questions qui me seront posées sur France inter dans la bonne émission de Brigitte Patient dont titre « un jour tout neuf » évoque un peu la jolie proposition du philosophe Alain : « se réveiller, c’est aller à la découverte du jour ».

                    En l’occurrence, votre veilleur d’aube sera, espérons-le, frais et dispo pour évoquer à l’oral l’ouvrage à peine sorti que les mots ont contourné et peu à peu élaboré. Pour « préparer » l’émission, j’ai eu l’occasion d’échanger dans un premier temps hors antenne afin d’expliquer « la genèse » du projet et la façon dont ce travail correspondait particulièrement je crois à l’esprit de l’émission... Pas facile de résumer en quelques minutes une idée complexe qu’il a fallu deux livres pour « dénouer » (et encore, le second n’est pas encore sorti...)

                    Mais c’est le charme de la radio : le direct, la rencontre inattendue d’une journaliste et un coin de conversation comme sur un coin de bar, un quai de gare, un bout de belvédère, à propos de choses qui tiennent à cœur en attendant l’aurore, le premier train, ou la marée.  Je ne sais dans quelle direction nous mènera l’interview, l’intérêt n’est-il pas avant tout de parcourir, dans le silence du matin, quelques-unes des rues les plus étranges de La Rochelle ?

http://www.franceinter.fr/emission-un-jour-tout-neuf-un-jour-tout-neuf-171

 

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Rencontre de l’écrivain Lyonel Trouillot (version intégrale)

Publié le par Eric Bertrand

 

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Un écrivain, fût-il célèbre, n’a pas le succès d’une rock-star et ne produit pas d’émeute dans les couloirs des lycées. Jeudi matin 15 mars, Lyonel Trouillot est arrivé au lycée Vieljeux de La Rochelle, « par la petite porte ». Nous l’avons rejoint au CDI, les documentalistes, les professeurs, les deux classes de secondes associées. Les sièges en demi-cercle devant le Siège de l’écrivain, juste devant la baie vitrée, sorte de Palais du Grand large de Saint-Malo pour un festival Etonnants Voyageurs en version domestique.

                     Peu à peu, les élèves s’installent, certains munis d’une petite feuille griffonnée de questions, d’autres renâclant à ouvrir les sacs, l’œil sournois, contrariés de constater que la petite silhouette de l’écrivain coiffé d’un chapeau noir, s’appuyant sur une canne, ne correspond pas exactement au héros qu’ils ont imaginé derrière le Livre ou derrière l’Ecran. Mais tout de même, ça leur fait quelque chose, ce cérémonial. Lyonel Trouillot est là, en chair et en os, pour la première fois dans les murs de leur lycée. Et puis il vient de si loin... et puis ses livres se dressent là, tout autour, dans les rayons de la bibliothèque... Et puis les profs l’écoutent et n’osent même plus faire cours ! Tout de même, ça en impose !

                     Silence contenu, silence de début d’année pour jauger le discours de l’adulte qui vient d’ailleurs, d’une terre de séisme et de dictature, d’une terre d’esclavage et de révolte... Toussaint Louverture, Saint-Domingue, le sucre. Ça creuse son sillage dans les esprits de lycéens d’une cité tournée vers la mer et patrie des Fleuriau et des Rastaud...  Exposés sur Haïti en vent arrière, l’adulte qui sait de quoi il cause, il a le vent en poupe devant la flotille des caboteurs. Et pourtant, en début de séance, rien n’est encore acquis et le vent peut tourner !

                     Eux, les optimistes, ils ont le nombre, la jeunesse, l’excitation, l’impatience, l’esprit qui volette. Lui, il se sent fatigué. Sa voix éraillée, sourde, peine à suivre les tirants d’eau de l’esprit. Le fauteuil (il a du mal à trouver sa position) grince, couine, pépie. Mais il a derrière lui l’armada de ses livres, et ce destin que les élèves ont parcouru sur internet. Etudes de droit, journalisme, poésie, romans, engagement, émissions de télé, de radio, ça vous pose un homme et ça en jette, à défaut d’éblouir.

                     Les questions ni ne fusent, ni n’affluent. Elles viennent simplement. Pas spontanées, pas vraiment curieuses au début. Seulement préparées. Presque guindées, polies, conventionnelles. Mais le propre d’un écrivain n’est-ce pas, c’est de jouer avec les conventions et de leur casser le cou ! C’est ce que répètera Trouillot dans son discours. Comment trouvez-vous l’inspiration ? Tous les lieux sont-ils réels dans vos romans ? Combien de temps prenez-vous pour écrire un roman ? Pourquoi avez-vous arrêté vos études de droit ? Quel rôle la musique joue-t-elle dans vos écrits ? Quelle place accordez-vous au football ? Un étudiant peut-il se rendre utile s’il va à Haïti pour aider la population ?... 

                     Couinement du siège. Ecrire, c’est prendre un grand cahier relié, marquer la phrase de fin, trouver le bon titre et élaborer la première phrase. Celle qui servira de charnière, celle à partir de laquelle tout le reste de la charpente va s’édifier. Il ne faudra pas longtemps (peut-être deux ou trois mois) pour parcourir l’espace vide du cahier, jusqu’à son terme attendu... L’essentiel a eu lieu avant, dans les longs moments de réflexion, de maturation passés dans les cafés, à écouter, observer, échanger avec des gens.

                     Nouveau couinement. L’inspiration est un mythe romantique ! Il n’y a que le réel qu’il faut interpréter. L’écrivain est un « prédateur » : il se nourrit de ce qu’il entend, de ce qu’il enregistre, de ce qu’il constate. Regard sur l’assistance. Les élèves sentent passer le papillon. Pépiement du siège. L’écrivain se nourrit, réfléchit, théorise. Mais il s’amuse également. Il a beaucoup lu de théories littéraires qui lui donnent toujours l’envie de créer des formes nouvelles. De même qu’aucun livre ne se conçoit sans un message, une opinion à poser, aucun livre ne se conçoit sans la forme qu’il porte. La forme est le filet au fond duquel glisse l’engagement de l’écrivain. Nouveau pépiement.

                     Dans un pays comme Haïti, longtemps marqué par la dictature, Lyonel Trouillot a dû se « camoufler » pour préserver son droit de parole. Grincement du siège. Non, il n’a pas « arrêté » ses études de droit ! Au contraire, cette qualification lui a fourni un « camouflage ». Cela valait sans doute mieux de le prendre de cette façon que de se rendre complice d’un système fondé sur l’exploitation des pauvres. Nouveau grincement. Plutôt que de vouloir à tout prix aider les Haïtiens, la chose la plus importante est de se rendre utile à ceux qui en ont besoin et qui sont parfois tout près de chez soi. Le territoire de Haïti est un territoire meurtri. De ce fait, et depuis très longtemps, les occidentaux ont souvent tendance à porter un regard paternaliste sur les Haïtiens. Si on a vraiment l’envie d’aider cette partie du monde, alors il faut d’abord essayer de comprendre la situation. Il faut aller sur place, et rencontrer les gens, les écouter, et leur parler d’égal à égal. Lyonel Trouillot parle d’égal à égal aux jeunes élèves qui sont venus l’écouter. La sonnerie retentit. Il faut arrêter. L’échange peut se prolonger autrement désormais.

                     Et lorsque nous faisons un petit bilan de la rencontre, il termine ainsi : « Est-ce qu’ils écrivent ? » C’est une belle question, que je laisse ouverte.

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Rencontre de l’écrivain Lyonel Trouillot au lycée Vieljeux (3/3)

Publié le par Eric Bertrand

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                         Nouveau couinement. L’inspiration est un mythe romantique ! Il n’y a que le réel qu’il faut interpréter. L’écrivain est un « prédateur » : il se nourrit de ce qu’il entend, de ce qu’il enregistre, de ce qu’il constate. Regard sur l’assistance. Les élèves sentent passer le papillon. Pépiement du siège. L’écrivain se nourrit, réfléchit, théorise. Mais il s’amuse également. Il a beaucoup lu de théories littéraires qui lui donnent toujours l’envie de créer des formes nouvelles. De même qu’aucun livre ne se conçoit sans un message, une opinion à poser, aucun livre ne se conçoit sans la forme qu’il porte. La forme est le filet au fond duquel glisse l’engagement de l’écrivain. Nouveau pépiement.

                     Dans un pays comme Haïti, longtemps marqué par la dictature, Lyonel Trouillot a dû se « camoufler » pour préserver son droit de parole. Grincement du siège. Non, il n’a pas « arrêté » ses études de droit ! Au contraire, cette qualification lui a fourni un « camouflage ». Cela valait sans doute mieux de le prendre de cette façon que de se rendre complice d’un système fondé sur l’exploitation des pauvres. Nouveau grincement. Plutôt que de vouloir à tout prix aider les Haïtiens, la chose la plus importante est de se rendre utile à ceux qui en ont besoin et qui sont parfois tout près de chez soi. Le territoire de Haïti est un territoire meurtri. De ce fait, et depuis très longtemps, les occidentaux ont souvent tendance à porter un regard paternaliste sur les Haïtiens. Si on a vraiment l’envie d’aider cette partie du monde, alors il faut d’abord essayer de comprendre la situation. Il faut aller sur place, et rencontrer les gens, les écouter, et leur parler d’égal à égal. Lyonel Trouillot parle d’égal à égal aux jeunes élèves qui sont venus l’écouter. La sonnerie retentit. Il faut arrêter. L’échange peut se prolonger autrement désormais.

                     Et lorsque nous faisons un petit bilan de la rencontre, il termine ainsi : « Est-ce qu’ils écrivent ? » C’est une belle question, que je laisse ouverte.

 

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