Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

A bord de la Hudson 49 ! (2/2)

Publié le par Eric Bertrand

Kérouac (2) [1600x1200]

 

Quelques impressions, avis, remarques après toute cette année de travail avec vous. Notre metteur en scène nous a proposé une approche très juste de « la route » et plutôt que de « plaquer » des représentations sur des figures, elle vous a laissé « sentir le personnage ». Vous êtes en train d’y aller, certains y sont presque arrivés mais je suis sûr qu’ils vont véritablement « éclore » sur la scène le 21 au soir. Un conseil vital à tous, montez la voix et articulez davantage ! A 22h00, le 21, ce sera trop tard ! Le texte risque de se perdre dans le murmure. Le public ne sait pas ce que vous avez à faire, à dire... Alors, soyez dans le partage, laissez-le réagir en lui en donnant les moyens... S’il rit, s’il réagit, « s’il allume des briquets », faites comme Rebecca : suspendez le discours, puis reprenez. Pas de marionnette ni de pantomimes !

             Et puis assurez le texte, pour gagner du rythme. Vous êtes dans une pièce sur le « beat »... Beau boulot de Jennifer et des claquettistes en très peu de temps !... Les mots ont été pensés en fonction du « beat » et de ce qu’a eu de nouveau l’écriture de Kérouac et certains passages doivent cogner comme les claquettes sur les planches (je pense par exemple au train ou aux délires de Jack ou de Dean...) les slameurs aiment les beats !

             Lâchez-vous dans les sons et dans les gestes. La dégaine est dans le pistolet de la fin, dans l’allure dégingandée de Spencer qui sort émancipée du train, dans la vulgarité de Dean. Elle contraste avec la grammaire de Mrs Spencer et la syntaxe de Rebecca. Elle se visualise dans la chemise de Dolorès, le petit ventre de Jerry ou les santiags de Thelma et Louise. Il faut que le texte et la voix frappent la page blanche à coups de remington et que « l’immense rouleau à dévider » heurte les marges ! 

             Par chance, le spectacle aura une suite... Il commence déjà à exister suite à l’audition créateuf grâce à votre engagement. C’est aussi ça, l’histoire d’une troupe. Elle s’éprouve dans la continuité et dans la fidélité au groupe. Chemin faisant, nous avons accueilli dans notre Hudson 49 un certain nombre de voyageurs. Les acteurs sur la scène savent qu’ils ne sont jamais seuls, même au cœur d’un long monologue, qu’il y a du monde derrière « en position lotus » et que le temps, même s’il est compté (35 minutes chrono, il faut le faire !), finit par se retourner ! Rendez-vous en mai prochain sur la nouvelle scène du lycée qui se prépare secrètement depuis le temps du BPL. « Vous verrez, on sera bien, sur la route ! »

 

 

Commenter cet article
A
<br /> Désolée...Bien qu'une faute de frappe de la Rémington dans un texte sur le "beat" ça avait aussi un certain charme...Bonne journée!<br />
Répondre
A
<br /> "l'audition créateuf": néologisme, poésie ou ...faute de frappe?<br />
Répondre
E
<br /> <br /> Néologisme Anne-Marie ! Au niveau régional, c'est l'équivalent de Mimésis... Concentration des quatre départements de l'académie.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> "on the road again, again... on the roead again !" <br />
Répondre