Depuis le début de l’écriture même de la pièce, j’avais idée de terminer le spectacle sur la note poétique du beau texte de Gian-Maria Testa qu’on trouve dans son
album « Gli amanti di Roma ». C’est un hommage à la vie, aux couleurs, à l’un des aspects que véhicule la fable d’Angelika…
« (…) Aussitôt, et comme mus par une force surnaturelle, les habitants de la ville coururent chercher tout ce qui faisait couleur : du vin,
des fruits, des fleurs, et des peintures… des peintures de toutes les couleurs ! Peintures vives comme l’amour, pourpres, roses, jaunes, vertes, bleues… »
A ce moment, je dirai le texte en italien, écho au texte en gaélique de l’an dernier.
Et ce sera le mot de la fin pour l’atelier à Loudéac…
« Sono belle le cose, belli i contorni degli occhi e icontorni del rosso
Gli accenti sulle a, lacrime di pagliacci, le ciglia delle dive le bolle di sapone,
Il cerchio del mondo è bello, l’ossigeno delle stelle e la poesia dei ritorni,
Di emigranti e isole, cercande l’invisibile : l’appartenenza
E bello il fuoco e il sonno e il buio petulante gola dei fantasmi
E il brodo primordiale padre nostro che cola in questi nomi… »
« Elles sont belles les choses, beaux les contours des yeux et les contours du rouge
Les accents sur les a, larmes de Pierrot, les cils des divas, les bulles de savon,
Le cercle du monde est beau, l’oxygène des étoiles et la poésie des retours,
D’émigrants et des îles, cherchant l’invisible : l’appartenance.
Beau est le feu et le sommeil et la nuit pétulante, gorge des fantômes
Et le bouillon primordial notre père qui coule en ces noms. »
Fiori, frutta, pitture, tutto cio che tingeva colore...