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Avatars des idiomes populaires : dire la mort qui dure

Publié le par Eric Bertrand

100-6781.JPG          Après le coup de grâce de la Faucheuse comme écrit Brassens, « la rencontre au coin d’un bois de sa majesté la mort », le temps passe et l’intéressé « mange ou fume les pissenlits par la racine ». Le monde est inversé et l’activité des sens persiste selon l’imaginaire des langues. « Fumer », ce n’est pas « tirer des bouffées  de tabac » et s’intoxiquer (il n’est plus temps et, à ce stade, on s’en fiche !) mais engraisser la terre. On disait aussi plus joliment « fleurir les pissenlits »
          Les Allemands dédaignent les pissenlits et posent un œil plus attendri sur les radis : le mort « regarde les radis par en dessous ». Fort de sa position, il est, d’après les Néerlandais, « couché sous les mottes vertes » et même, pour les Anglais, doté d’une vigueur nouvelle puisqu’il « pousse les marguerites vers le haut » (« to push up the daisies ») sans jamais plus, hélas, pouvoir les effeuiller !

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J
<br /> à défaut de les effeuiller, l'expression reste belle pour une situation qui ne fait pas rêver !<br />
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