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Le kilt sur la scène

Publié le par Eric Bertrand

Après ce détour par la réalité des répétitions, je reviens à des épisodes liés à l’Ecosse. Je le rappelle, dans ce blog, j’essaie de tenir le cap : ne pas raconter ma vie mais indiquer par quel fil je suis arrivé à produire le texte du Ceilidh et sa réalisation scénique… Et on voit que la pelote de laine n’est pas facile à débrouiller ! En tout cas, les articles qui précèdent sont là pour indiquer que le kilt a bien sa place sur la scène et j'espère avoir montré que ce n'est pas une coquetterie !
              Le personnage de Sheumas était tout indiqué pour porter le kilt… On se souvient peut-être qu’au départ, je devais incarner ce personnage, parce que je l'imaginais plus âgé que les autres et puis parce que je me sentais proche de lui (non pas de son côté machiavélique, mais de son côté écossais !). Pour des raisons de distribution, j'ai finalement confié le rôle à Ronan et je ne le regrette pas.
              Le problème est qu'il ne possède pas de kilt sur mesure… J'ai donc trouvé une solution qui est de lui faire porter une cravate au tartan des Mac Leod. En qualité d'animateur figurant dans la soirée du ceilidh, j'apparaîtrai avec le kilt, d'abord pour dire un texte en gaélique puis pour m'adresser à Sheumas qui introduira Ronald et les autres. Mon intervention sera précédée par un ballet de claquettes irlandaises (sur un air traditionnel de Run Rig) et il est tout naturel que je dise un poème en langue gaélique comme cela se fait en général : retenons ce que dit Ronald au moment où il se présente au public du pub :
 
« Ronald : (Très suffisant) Bonsoir. Merci ! Traditionnellement dans un ceilidh, si on est musicien, on propose un morceau de musique, un poème en langue gaélique sur un air de harpe… Moi, je ne suis pas musicien, je ne suis pas poète non plus, je suis un homme de théâtre… »
 
              Le texte qui est dans le livre n'est pas celui que je dirai sur scène. J’en rappelle le contenu, avec sa traduction :
 
« Chi mi’n tir son robh mi ‘nam bhalach. Bhar a chruinn, Leaca Li’nam shealladh. Chi mi’n tir son robh mi nam bhalach... Is chord e rium a bhith a coiseachadh air na duthaid a measg nan caistead tuiteam agus manaidhean agus craiantan. Is e aite sin far a choinnich esehdraidh agus sgeulachdan le an laithean seo.”
« Je retrouve le pays de mon enfance au-dessus de la ligne d’horizon, tout autour de moi. J’aime tant me retrouver dans ce paysage de ruines et de landes et d’océan. C’est l’endroit où l’histoire et les légendes se mêlent au temps présent »
 
              Ce texte n'est pas facile à dire sur scène, j'ai donc décidé d'en écrire un beaucoup plus sonore et théâtral, je le livre demain dans le prochain article. En attendant, je cède à la pression de certains d’entre vous et vous rends une petite visite en kilt !
In the moorland near Achavanish : "anns a mhonaidh" (collection personnelle)
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